6.11.2007

m'asseoir sur un banc.


A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu'y en a
Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra
En serrant dans ma main tes p'tits doigts
Pis donner à bouffer à des pigeons idiots
Leur filer des coups d' pieds pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
Qui sait surtout guérir mes blessures
Te raconter un peu comment j'étais mino
Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand
Car-en-sac et Minto, caramel à un franc
A r'marcher sous la pluie cinq minutes avec toi
Et regarder la vie tant qu'y en a
Te raconter la Terre en te bouffant des yeux
Te parler de ta mère un p'tit peu
Et sauter dans les flaques pour la faire râler
Bousiller nos godasses et s' marrer
Et entendre ton rire comme on entend la mer
S'arrêter, r'partir en arrière
Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohères
Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres
Et nous niquaient les dents
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fou
Te dire que les méchants c'est pas nous
Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux
Car ils ont l'avantage d'être deux
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
Que s'envolent les cris des oiseaux
Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants...

6.03.2007


Sur cette route enivré
A ma gauche s’étendent les champs dénudés
Et à ma droite ce champ de blé
Qui attise les convoitises
Et cet amour désespéré
Pour cette fille indécise

La lune rougeoyante
Laisse coulée mes larmes
Désespérément sanglante,
Et ces nuages tranchant
Glisse sur ces larmes de sang

Elle qui m’a laissée
A d’autre cirrhose
N’auras pu s’imaginer
Que tout ne tient qu’à cette rose
Toujours pas oublié
Et que malgré le temps
Subsiste un malaise déchirant
Dont je ne peux me débarrasser
Et ce n’est pas ces quelques plants
Qui feront tournés le vent

Je me sens abandonné
Ou juste délaissé,
A moins que ce ne soit
Les sensations de vin blanc
Qui bouillonne en moi
Et dans mes veines
Jusqu’à se transformer en larmes de sang.
Voila que je des yeux je saigne